Préparation affective à la naissance: Interagir avec bébé avant même sa naissance ( La source en soi)

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mars 1, 2017

Préparation affective à la naissance: Interagir avec bébé avant même sa naissance

Pour la majorité des parents, attendre un enfant, 
c’est entrevoir l’avenir. Au cours de la grossesse, 
ils anticipent sa venue, ils imaginent leur vie avec lui, 
se projetant tout naturellement dans le futur, 
lorsqu’enfin l’enfant sera là. Et si cette relation 
avec votre enfant à naître se conjuguait 
au présent plutôt qu’uniquement au futur ?

Audrey et Gabriel attendent avec bonheur leur premier enfant. Ils souhaitent profiter de la grossesse, vivre pleinement chaque instant. C’est ainsi qu’ils découvrent la préparation affective à la naissance, dont les séances débutent autour de la seizième semaine de grossesse et se poursuivent jusqu’à la toute fin. Quotidiennement depuis ce moment, ils vivent d’émouvantes rencontres avec bébé. Alors qu’il mesure à peine une quinzaine de centimètres, il vient se lover au creux de leur main, à travers la peau du bedon ! Les caresses s’échangent, tissant ce lien si particulier entre eux. Bébé répond différemment à maman qu’à papa, dont il reconnaît d’ailleurs très bien le toucher et la voix. Puis, un peu après la trentième semaine de grossesse d’Audrey, un imprévu fait en sorte que Gabriel et elle seront séparés pendant deux semaines. Rien de grave, bien au contraire, mais tout de même : papa ne pourra caresser bébé pendant ces quelques jours. Les parents expliquent donc à bébé que papa sera loin, qu’il ne le reverra que dans quelques jours et le rassurent que tout va bien. Au cours de la séparation, maman lui répète que bientôt ils seront de retour auprès de papa, que celui-ci s’ennuie et qu’il a très hâte de le revoir. Elle lui fait même entendre sa voix au téléphone. Au retour, papa retrouve bébé avec beaucoup de bonheur. Mais étrangement, bébé ne réagit pas avec la même ardeur qu’auparavant. Il reste passivement assis, les fesses en bas. Alors qu’il est normalement très actif dans les échanges avec papa, là, on dirait… qu’il boude ? Ah! il se manifeste bien un tout petit peu afin que papa sache qu’il est là, mais que ce soit clair : il est mécontent de l’absence prolongée et il l’exprime en s’affirmant ! Papa reprend assidument les câlins et renoue patiemment avec son petit trésor, qui, finalement, se laisse amadouer : il retourne se lover contre sa main et, bon joueur, se replace la tête en bas, se préparant graduellement à sa grande sortie…

Lorsqu’ils attendent un enfant, les parents croient généralement que ce n’est que lorsqu’il sera né qu’ils pourront véritablement communiquer avec lui. Quel dommage d’attendre tout ce temps alors que l’enfant à naître traverse une période si importante de sa vie ! Les capacités sensorielles du bébé in utero sont exceptionnelles. Pour communiquer avec lui, il suffit de redécouvrir et de s’exprimer par le biais du tout premier sens que l’humain développe alors qu’il est encore dans le ventre maternel : le toucher.

C’est cette manière fort différente de vivre la grossesse que propose la préparation affective à la naissance. Une manière où papa, maman et bébé vivent véritablement une relation avant la naissance de ce dernier, tissant au fil des semaines un cordon affectif qui perdurera bien au-delà de sa première bouffée d’air. Toucher bébé à travers le ventre, c’est naturel, tous les parents le font. Mais le toucher et sentir sa réponse à la caresse, quelle expérience! Lorsqu’enfin le bébé pose le regard sur ses parents après sa naissance, ce qui s’y trouve n’est pas la première rencontre avec ses parents, mais plutôt la reconnaissance de ce parent qu’il connaît déjà : « Ah, maintenant je te vois ! ». Bon, je sais, raconté comme ça, ça peut avoir l’air un petit peu « pelleteux de nuages », je vous le concède. Mais en fait, cette approche, dont les origines remontent aux Pays-Bas au cours de la Seconde Guerre mondiale, a été développée par des psychologues, sages-femmes, ostéopathes et haptonomes et est assez connue en Europe.

Dans cette formidable expérience, le pilier de cette relation à trois, c’est le papa. Alors que souvent les pères sont relégués au second rang et confinés à un rôle d’observateur passif, avec la préparation affective à la naissance, le père vit très étroitement tout le processus de la grossesse, ainsi que celui de l’accouchement, où il joue un rôle fondamental (oui, vous avez bien lu !).

De plus en plus, les parents souhaitent se réapproprier le processus de la naissance de leur enfant, ils consultent des ostéopathes, font du yoga prénatal, préparent leur plan de naissance et s’informent de la manière dont ils pourraient éviter d’avoir un accouchement médicalisé. À l’heure des nombreuses alternatives proposées aux parents afin de « gérer la douleur » lors de l’accouchement, la préparation affective à la naissance propose plutôt une autre manière de vivre toute la grossesse. Et au passage, elle permet de vivre l’accouchement bien autrement que ce à quoi l’on est habitué : ne s’agit-il pas de l’expérience extraordinaire d’accompagner son enfant dans le processus de sa naissance ?

Annie-Êve Gratton
Coach PNL
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Crédit photo: Annie Savard-Filion/ www.safiphotographie.com