L’Expérience de la Première Grossesse : Une Comparaison entre 19 et 40 ans

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octobre 6, 2023

La première grossesse: que ce soit planifié ou pas, que la vie ait fait son choix; que vous vouliez attendre le bon moment, le bon couple; que vous ayez dû user de patience et de persévérance; que vous soyez prête ou pas vraiment; vous avez décidé de donner la vie!

Vous avez 19 ans et la première chose que vous dit votre maman, votre amie, votre médecin, la voisine, la vendeuse, c’est « mais tu es tellement jeune, tu ne vas pas profiter de la vie! ».

Premiere-Grossesse-Comparaison-40-ansVous avez 40 ans et la première chose que vous dit votre papa, votre cousine, votre médecin, le voisin, la coiffeuse, c’est « c’est tard, tu es trop vieille, tu vas être épuisée! ».

Il n’y a pourtant pas d’âge parfait. Enfin si, biologiquement, il semblerait que l’âge idéal pour avoir un premier enfant se situe entre 26-28 ans. Ni trop jeune, ni trop vieille… PAR-FAITE! Et tant pis si pour vous, ce n’est pas le bon moment, vous serez mauvaise élève.

Au-delà des considérations personnelles du choix de l’âge de sa première grossesse, il reste qu’il y a des avantages et des inconvénients à l’un comme à l’autre. Il y a aussi beaucoup de similitudes… une première grossesse amène toujours son lot de questionnements!

Les points communs

Le suivi médical commence de la même façon pour toutes. Une prise de sang, un échantillon d’urine, le poids, un questionnaire à rallonge, et une échographie. Tant pour les primipares (femmes enceintes de leur 1er bébé) de 19 ans que de 40 ans, le personnel médical vous proposera un test génétique.

Ensuite, l’utérus va grossir, le bébé va se développer, vos seins vont changer, votre rythme cardiaque va s’adapter. Ce sont les adaptations physiques de la grossesse, communes à toutes les femmes enceintes. Au niveau mental, le cerveau se réorganise et se prépare aux nouveaux apprentissages. Il fait le tri et revisite certains épisodes de votre vie, ce qui explique notamment la tendance aux nombreux cauchemars durant la grossesse!

Toutes les femmes enceintes vivent aussi des moments de solitude, de doute, de questionnements, de confrontation avec elles-mêmes. Mais aussi des moments de pur bonheur quand le bébé bouge dans le ventre, ou quand on les félicite d’être si radieuse avec leur bedon tout rond.

Et puis, le jour de l’accouchement arrive, l’utérus se contracte, le col s’ouvre et naît un bébé! Ou, c’est par césarienne que ce bébé-là voit le jour. On observe qu’il y aurait autant d’interventions médicales proposées aux jeunes primipares qu’aux primipares de plus de 40 ans (même 38 ans parfois!).

S’ensuit l’allaitement ou pas, les nuits entrecoupées et surtout, une méga dose d’amour réciproque! Toutes les nouvelles mères vivent ces adaptations… et le choc de la réalité!

Les différences

À 19 ans, c’est encore la période de l’insouciance! De façon générale, on constate que les jeunes mères vivent la grossesse avec moins de stress et prennent moins le temps de se préparer. Elles apprennent sur le tas, en faisant leurs propres expériences. La récupération est aussi moins longue. Beaucoup se réjouissent d’ailleurs à l’idée d’avoir plein d’énergie pour jouer et voir grandir leur enfant.

Premiere-Grossesse-Comparaison-19-ansMême si elles disposent de plus d’élasticité pour s’adapter à la nouvelle réalité parentale, les jeunes mères ont parfois plus de difficulté à lâcher leur liberté nouvellement acquise. Il est important qu’elles soient bien entourées pour leur permettre de vivre cet équilibre.

En ce qui concerne l’allaitement, les jeunes mères et les mères plus âgées commencent de façon similaire dès la naissance. Cependant, les plus récentes statistiques montrent que ce sont surtout ces dernières qui vont allaiter dans la durée (plus de 6 mois).

À 40 ans, la carrière est bien installée, la personnalité connue, le désir d’enfant vient vraiment s’affirmer. La conception peut parfois être plus longue car la fertilité diminue clairement après le milieu de la 30aine. Mais la volonté est forte et les femmes vont y mettre beaucoup d’attention.

Une fois le fœtus bien installé dans l’utérus, le désir va faire place aux peurs et angoisses tant que le bébé n’est pas né. Pendant la grossesse, elles vont souvent avoir besoin d’être rassurées et de s’assurer que tout va bien.

La médecine moderne devrait pouvoir rassurer la future mère. Échographies, prises de sang, monitorings et autres prélèvements et interventions… ne rassurent pourtant en rien! Au contraire, il semble que ça ne fasse que renforcer l’anxiété des futures mères.

C’est souvent à ce moment-là que les primipares font appel à mes services de doulas. 

Elles ont besoin de comprendre, d’être entendues et soutenues. Elles ont besoin qu’on leur rappelle qu’elles ont le contrôle et que leur corps fonctionne merveilleusement bien. 

Elles ont aussi besoin de comprendre que perdre le contrôle peut être salutaire!

En postnatal aussi c’est un peu différent pour les mères de plus de 40 ans. Parfois moins en forme, parfois moins disponibles, la récupération peut être plus longue et plus intense. Elles ont besoin d’être entourées et soutenues pour… dormir! Mais une fois la dégestation passée, elles sont prêtes à donner le meilleur pour leur progéniture et semblent s’y investir à fond en veillant aux moindres détails!

Quel que soit votre âge, rappelez-vous que chaque première grossesse est unique et spéciale. Ne laissez pas les jugements des autres vous faire douter de vos capacités en tant que mère. Vous êtes la mieux placée pour connaître vos propres limites et pour prendre les décisions qui conviennent le mieux à vous et à votre enfant. Écoutez votre instinct maternel, demandez de l’aide si vous en ressentez le besoin et suivez votre propre chemin.


Carole Jones
Accompagnante à la naissance (Doula)

Accompagnante à la naissance depuis plus de 6 ans, Carole est très expérimentée. Elle a eu l’occasion d’accompagner de nombreuses familles à Montréal, dans la plupart des hôpitaux et des Maisons de Naissance. Elle a également eu le privilège d’assister à des naissances à domicile.

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