Voyager avec bébé: pensez confort et sécurité
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Un beau matin de Décembre, nous étions fin prêts à partir ! Quatorze heures d’auto à partir de Montréal nous attendaient en plus de cinq heures de traversier entre l’Île-du-Prince-Édouard et les Îles de la Madeleine. Organisés comme deux nouveaux parents désireux de rendre le voyage agréable pour la petite de 9 mois, nous avons travaillé tard dans la soirée afin de tout préparer pour le départ et surtout ne rien oublier.
Pendant que la puce dormait paisiblement, maman était préoccupée par le changement de siège d’auto fait tout récemment pour que Léonie soit au maximum de son confort. Je me demandais si elle allait apprécier le changement de la coquille dans laquelle elle était si bien pour le banc 3 en 1 ? N’ayant pas eu le choix de changer d’étape pour le choix du siège d’auto puisque Léonie grandit très vite et qu’elle est maintenant trop grande et trop lourde pour faire le voyage dans la coquille, nous avions dû magasiner la semaine avant le départ afin de trouver LE siège d’auto parfait pour notre trésor. Nos critères principaux étant la sécurité et le confort, voici donc ce qui a orienté notre choix pour ce qui est du critère sécurité.
En lisant les informations véhiculées sur internet, principalement sur le site « Canadiens en santé » du gouvernement du Canada, il est fortement suggéré d’adapter le siège d’auto en fonction de la taille et du poids du bébé. Les manufacturiers et détaillants indiquent la taille et le poids maximum que le bébé doit avoir pour utiliser chacun des sièges vendus. Jusqu’à 20 lbs, il est recommandé d’utiliser la coquille ou un siège d’auto équivalent qui sera incliné avec un angle de 45 degrés. Ceci permettra au bébé de supporter le poids de sa tête et de laisser ses voies respiratoires libres. Ensuite, lorsque bébé pèsera plus que 20 lbs ou que ses jambes seront trop longues, il pourra être assis dans un siège de type « 3 en 1 » ayant un angle moins prononcé étant donné la capacité du bébé à bien tenir sa tête droite.
Cependant, peu importe le siège utilisé, il est recommandé de le laisser orienté vers l’arrière jusqu’à ce que le bébé ait au moins 45 lbs. Certaines recherches encouragent même de laisser les bébés orientés vers l’arrière en auto jusqu’à 2 ans. En fait, ce qui semble se dégager de façon générale des études faites sur le sujet est qu’il est mieux pour la sécurité du bébé d’installer le siège d’auto vers l’arrière jusqu’à ce que son poids et surtout sa taille le permettent. Il est important aussi de vérifier que le siège entre bien dans le véhicule et que le bébé ne soit pastrop comprimé entre les bancs d’auto avant et arrière. Un jour, lorsque les jambes de bébé seront prises en sandwich entre le banc arrière de l’auto et son propre banc d’auto, il sera temps de l’orienter vers l’avant… Et que de plaisir pour le bébé qui découvrira une nouvelle perspective !
Étant ostéopathe et ayant donc à cœur la santé et l’ergonomie du corps, mon intention était que durant tout le voyage vers les Îles de la Madeleine, Léonie ait la tête bien supportée et que lorsqu’elle fera ses siestes, elle n’ait pas le cou « cassé » vers l’avant ou les côtés. Ce qui a été possible en installant le siège « 3 en 1 » dans le milieu de la banquette arrière afin qu’elle puisse avoir le maximum de place entre nos deux bancs avant et en mettant une petite couverture sous l’avant du siège afin que l’inclinaison de son siège soit respectée (ce qui est suggéré par le site de Santé Canada). Je peux confirmer que le confort de mademoiselle a été respecté puisqu’elle a fait de super belles et longues siestes en se réveillant tout sourire ! Et au point de vue de la sécurité, son harnais bien attaché et le siège lui-même bien fixé au banc arrière, tout était parfait. Pour les gens qui ont des sièges d’auto qui ne sont pas très inclinés et que le confort du bébé n’est pas chose facile durant les siestes en auto, il se vend des coussins de voyage, un genre de beignets pour supporter le cou. Il est très apprécié de bien des parents de mon réseau. Il faut prendre soin de ces petits cous qui subiront
bien assez de tensions tout au long de leur vie !
Confort dans l’avion
Toujours dans la thématique du voyage avec bébé, une semaine avant notre départ, nous avons reçu des amis qui habitent en France. Notre couple d’amis venait nous présenter leur petite -merveille, Constance, qui avait cinq mois. Un voyage de six heures d’avion pour un bébé de cet âge pourrait stresser bien des nouvelles mamans. La maman de Constance s’était bien préparée en lisant beaucoup sur le sujet. Elle avait apporté son porte-bébé pour faciliter les transports dans l’aéroport et surtout, pour se promener dans les allées au cas où elle aurait besoin de calmer son bébé. Les poussettes sont interdites dans l’avion pour certaines compagnies aériennes. Mes amis avaient pris soin de réserver une place spécifique dans l’avion afin que la petite puisse avoir un espace pour dormir. Certaines compagnies offrent même une nacelle pour que bébé puisse faire ses siestes. Il suffit de le demander lors de la réservation du vol ou quelques heures avant le vol, selon les lignes aériennes.
La maman de Constance l’a allaitée durant le voyage en avion. Selon plusieurs spécialistes, cela devient essentiel pour diminuer la douleur et le risque de lésions au tympan de l’oreille lors du décollage et de l’atterrissage. On lui avait même suggéré de la réveiller si elle dormait au moment de l’atterrissage pour la faire téter au sein afin d’éviter des douleurs ou problèmes aux tympans. Lorsque les bébés dorment, aucun réflexe de succion n’est présent à moins de téter une suce. Le fait de téter encourage l’air à passer lorsque le tympan s’ouvre et cela rétablit la pression plus intense lors du décollage et surtout lors de l’atterrissage. Une ceinture attachée à la propre ceinture de sécurité des parents assure la sécurité du bébé lors des zones de turbulence et lors du décollage et de l’atterrissage.
Pour ce qui est du mal des transports, les études prouvent que l’oreille interne du bébé et son développement cérébral font en sorte qu’il reste insensible au mal des transports jusqu’à l’âge de 2 ans. Pour les enfants plus âgés qui supportent mal les longs transports, il est suggéré de ne pas partir l’estomac vide, de prendre des pauses fréquemment, de regarder droit devant, de ne pas lire pendant le trajet, de consulter en acupuncture, de porter un bracelet magnétique, de prendre certains médicaments sous ordonnance…
Pour ma part, pour optimiser le bien-être physique de Léonie durant les déplacements en auto et sur le traversier, je m’étais munie d’homéopathie pour bébé au cas où le voyage se serait mal passé. On m’avait recommandé d’utiliser le produit « Quiétude » du laboratoire Boiron afin de calmer le système nerveux de mon bébé dans le cas où elle serait énervée ou contrariée par le voyage. Je sais aussi qu’il y a d’autres produits homéopathiques pour le mal des transports, suffit de s’informer auprès d’un homéopathe diplômé. Dans le cas de ma fille, il est difficile de dire si cela l’a aidée puisqu’on en était à notre premier long voyage sur la route ensemble, mais tout s’est merveilleusement bien passé pour elle, autant à l’allée qu’au retour, autant en auto que sur le bateau. Encourageant pour les projets de vacances à venir !
Marie-Ève Mathieu D.O.
Ostéopathie Générale, Périnatalité et pédiatrie
Centre La Source en Soi
Lasourceensoi.com