La boite des peurs ( La Source en Soi)

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mars 15, 2017

La boîte des peurs, un rite pour la grossesse… et après

Les rites revêtent pour beaucoup de gens une connotation religieuse. Pourtant, il existe plusieurs types de rites ; certains sont religieux alors que d’autres ne le sont aucunement. Le mot « rite » signifiant à la fois « relier » et « se recueillir », les gestes rituels introduisent une notion de sacré dans la vie de l’humain. Ils marquent une période significative, permettent de relier à nouveau les choses les unes aux autres lors d’une transition de vie. De toutes les époques et dans toutes les civilisations, les rites de passage ont existé.

Un rite peut avoir différents objectifs : se relier aux autres, guérir, stimuler la créativité, transiter vers une nouvelle étape de vie, etc. Le rite reconnaît une transition de vie, et accomplit un geste pour honorer et soutenir cette transition. Il peut ainsi permettre à l’humain de jouer un rôle actif au cours d’une période difficile, ce qui contribue en quelque sorte à rétablir l’ordre des choses.
« Un rite, c’est une action qui s’adresse à notre âme et à notre imagination profonde, qu’il ait ou non des effets sur notre vie matérielle », écrit Thomas Moore dans son livre « T he Education of the Heart ». En fait, il permet d’amener une connotation spirituelle dans la vie matérielle, de connecter à quelque chose de plus grand que soi. C’est un petit événement symbolique qui en incarne un plus grand. Effectuer un rite, c’est permettre à son esprit de s’élargir, à son humeur de se transformer et à son âme de s’élever.
Des rites pour la grossesse
Attendre un enfant est l’une des périodes de transition les plus marquantes d’une vie. C’est une période qui relie un état à un autre : celui de couple sans enfant à celui de parents, celui de parents d’un seul enfant à parents de deux enfants, etc. Un père qui embrasse le bedon rond de son amoureuse tous les soirs avant de se coucher, bien au-delà de la routine, pose un geste ayant une signification profonde (qui par ailleurs peut lui être toute personnelle). Ce petit baiser destiné à son bébé est une manière de relier le passé (sans cet enfant) au futur (où cet enfant sera présent).

Nombre de gestes significatifs sont ainsi posés par les parents et constituent des rites, sans pour autant qu’ils soient conscients du sens profond et sacré de ces gestes. D’ailleurs, le fameux « shower », qui maintenant prend littéralement l’allure d’une pluie de cadeaux, avait autrefois le sens d’épauler la jeune maman dans son entrée dans la vie de mère, soutenue par les femmes de la communauté qui lui transmettaient leur savoir et la couvraient de soins bienveillants.

Comme tout passage de vie, la grossesse inclut souvent son lot d’insécurités et parfois de peurs pour les futures mamans. Certaines d’entre elles peuvent même passer rapidement d’un simple doute à une obsession paralysante. Cauchemars récurrents et recherches frénétiques sur Internet pour se rassurer (ou au contraire, malheureusement, nourrir ses peurs !) prennent alors une grande place dans le quotidien.

Un rite que je propose aux parents qui vivent du stress et des inquiétudes lors de la grossesse est la Boîte des peurs. Tout simple et personnalisé, ce geste peut permettre aux mamans anxieuses (et aux papas!) de retrouver du pouvoir face à leurs peurs et surtout, de les exprimer sans pour autant leur laisser tout l’espace. Alors, si c’est votre cas, voici ma recette !

Procurez-vous une boîte (une vieille boîte à chaussures fait amplement l’affaire). Décorez-la selon votre goût et votre inspiration (le noir représente la peur et le fardeau qu’elle ajoute à votre vie), faites-lui une petite incision sur le dessus et déposez-la à un endroit accessible pour vous. Dès lors, chaque fois qu’une peur ou un doute surgissent, écrivez sur un bout de papier ce qui est présent et qui prend tout l’espace dans votre coeur et votre esprit à ce moment-là. Pas question de se censurer ou de tenter de se raisonner, de se dire qu’on a tort de penser cela, etc. Cette peur est là, et si on ne l’accueille pas, elle se pointera le nez de nouveau, et peut-être de manière beaucoup plus insistante, tant qu’on ne l’aura pas laissée s’exprimer un peu… Une fois cette idée inscrite sur le papier, hop ! dans la boîte, et on passe à autre chose. Si vous êtes hors de la maison au moment où la peur vous assaille, placez votre papier dans votre poche (et hors de votre tête) en étant conscient que vous le déposerez dans la boîte dès que cela sera possible. À la fin de chaque journée, la boîte doit être vidée. Je propose alors trois manières de disposer symboliquement de ces peurs :

  • Les brûler, afin qu’elles s’envolent en fumée ;
  • Les déchiqueter puis les enterrer et semer (ou planter) une plante par-dessus : c’est la vie qui prend racine par-dessus ces peurs, qui les domine et qui nait malgré elles ;
  • Les jeter en tous petits morceaux dans une rivière pour que l’eau purifie ces émotions négatives.

Bien que ça puisse sembler d’une simplicité désarmante, la puissance du rite opère. La peur, lorsqu’écrite et dans la boîte, ne vous appartient plus.
Les rites nous rappellent que nous avons le pouvoir de façonner nos vies. Et s’ils ont perduré à travers les époques, c’est parce qu’ils fonctionnent. Et ce, même si notre société actuelle, qui s’est débarrassée de plusieurs éléments de tradition, nous a un peu éloignés de ce qui est spirituel et sacré dans notre vie.

Annie Ève Gratton, coach PNL
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