Infertilité, puberté précoce, cancer S.O.S ma maison est toxique!

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avril 11, 2017

Petit guide de la maison saine

Pourquoi vouloir rendre sa maison plus saine ? Entre autres, en raison des différents produits 
synthétiques que l’on retrouve dans nos maisons. Depuis la Seconde Guerre mondiale, plus de 
100 000 substances chimiques ont fait leur apparition dans l’environnement, causant plusieurs dégâts. Par exemple en 2004, les recherches ont démontré que les médicaments que l’on retrouve dans le fleuve St-Laurent sont responsables de mutations sexuelles chez certains poissons. Le problème ne s’étend pas seulement aux espèces animales; l’augmentation de l’infertilité chez les jeunes couples, la puberté précoce, l’accroissement des différents types de cancers et des maladies auto-immunes pour ne nommer que ceux-là témoignent de l’impact de ces substances sur l’être humain. Le corps ne reconnaît pas ces produits de synthèse, et comme il a de la difficulté à les éliminer, il les accumule au niveau des gras.

Sans être alarmiste, force est de constater que nous sommes constamment confrontés à plusieurs produits toxiques dans notre quotidien. Les enfants sont même plus vulnérables aux diverses substances chimiques qui se trouvent dans nos maisons, car proportionnellement aux adultes, ils ingèrent plus de nourriture et respirent plus d’air. On a recensé plus de 200 substances toxiques et potentiellement cancérigènes dans le cordon ombilical de nouveau-né. Par chance, il existe des moyens de diminuer notre charge chimique corporelle en changeant certaines habitudes de vie.

Un air plus sain
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’air à l’intérieur de nos maisons est 10 à 20 fois plus pollué que l’air extérieur. Différents facteurs sont en cause : produits d’entretien ménager, parfums d’ambiance, vêtements, tapis, colles, solvants, plastiques, appareils électroniques, moisissures, et j’en passe ! Idéalement, on devrait ouvrir les fenêtres de la maison 10 minutes deux fois chaque jour pour faire aérer. Oui, oui, même en hiver! Assurez-vous aussi d’évacuer l’humidité en ayant une hotte dans la cuisine et un ventilateur dans la salle de bain. La présence de certaines plantes (philodendron, la fougère de boston, le spathiphyllum, le lierre, etc.) permet d’absorber certaines substances nocives dans l’air ambiant. Évitez à tout prix les parfums d’ambiance, de même que les produits pour éliminer les odeurs. Pour chasser les mauvaises odeurs, attaquez-vous à la cause de ces dernières. Une simple casserole avec de l’eau et de la cannelle que l’on fait chauffer à feu doux suffit pour parfumer la maison. On peut aussi diffuser des huiles essentielles 100 % pures à l’aide d’un diffuseur conçu à cet effet.

Une eau de qualité
Nous faisons partie des gens privilégiés qui ont accès quotidiennement à de l’eau potable. Cependant, de plus en plus de produits pharmaceutiques (la pilule contraceptives entre autres), pesticides, retardateur de flammes, etc., se retrouvent dans l’eau que nous buvons. Seulement 10 à 30 % des résidus de médicaments seraient éliminés lors de leur passage à l’usine de traitement des eaux de Montréal. Le problème, c’est que les tests évaluent séparément chaque substance. Or, ces substances se retrouvent individuellement dans les normes acceptables, mais leur effet combiné sur la santé ne fait pas l’objet d’évaluation. Le principe de précaution s’impose. L’achat d’un système de filtration d’eau devient donc un bon investissement. Évitez l’eau embouteillée.

Des petits gestes qui font 
la différence
On passe carrément le tiers de notre vie dans la chambre à coucher. Pour votre pyjama et votre literie, choisissez toujours des fibres 100 % naturelles et non blanchies telles que le coton, le lin, le chanvre, la laine, le cachemire et la soie biologique. Il est essentiel de toujours laver les vêtements neufs avant de les porter.

Évitez les vêtements antitaches, anti-froissement ainsi que le nettoyage à sec. Ces derniers contiennent des substances nocives qui persistent dans l’organisme.

Combien de produits de beauté 
utilisez-vous chaque jour ?

Cela inclut shampoing, revitalisant, gel douche, gel à raser, lotion hydratante, antisudorifique, maquillage, etc. La plupart des gens utilisent plusieurs de ces produits chaque jour. Comme c’est le cas pour les produits retrouvés dans l’eau, les effets combinés de ces substances n’ont pas fait l’objet d’analyses. Trouvez des alternatives pour vos produits d’hygiène personnelle : crème hydratante, dentifrice, serviettes hygiéniques, lingettes humides pour bébé, etc. L’eau de rose vendue en épicerie est un excellent tonique pour la peau et le prix est très abordable. La règle d’or pour les produits de beauté est la suivante : si vous n’êtes pas prêt à les manger, ne les mettez pas sur votre peau.

Choisissez des jouets pour enfants en bois et en tissus de qualité au lieu de ceux en plastiques qui peuvent contenir colles, métaux lourds et composés toxiques comme les phtalates qui nuisent au système reproducteur, d’autant plus que les enfants les mettent dans la bouche.

Comme les enfants passent beaucoup de leur temps au sol, assurez-vous de passer l’aspirateur et la vadrouille souvent. Privilégiez également des planchers de bois et évitez les tapis!

Laver les mains de vos enfants avant les repas est une mesure très simple, mais efficace. Éviter les savons antibactériens : ils ne sont pas plus efficaces que le savon régulier et favorisent la résistance aux antibiotiques.

Consommer vos aliments biologiques. Saviez-vous que le rôle des pesticides est de perturber le système nerveux des organismes nuisibles ? Les pesticides s’accumulent notamment dans les gras (le cerveau est constitué principalement d’acides gras), c’est pour cette raison que les produits laitiers et les viandes contiennent plus de pesticides que les fruits et légumes.

Évitez de conserver vos aliments dans des contenants en plastique. Préférez le verre. Certains plastiques seraient cependant plus sécuritaires que d’autres, comme le polypropylène qui possède le code de recyclage numéro 5. Surtout, ne réchauffez jamais vos aliments dans des contenants de plastique, car la chaleur favorise la libération de particules, notamment des perturbateurs du système hormonal, dans la nourriture.

Choisissez des casseroles en acier, en verre, en fonte ou les enduits céramiques pour la cuisson. Bannissez le téflon.

Corinne Perron, Naturopathe
www.lasourceensoi.com