Trouver sa position d'accouchement (La source en soi)

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mars 7, 2017

Trouver sa position d’accouchement

Depuis que le monde est monde, la femme accouche. Depuis toujours, son corps sait concevoir, accueillir, construire, protéger, porter et mettre au monde les bébés. À travers les époques, les cultures et les croyances, elles donnent vie en adoptant des postures tantôt d’instinct, suivant l’écoute de ses sensations, de ses propres besoins à elle et de ceux de son bébé qui longe l’intérieur de son bassin; tantôt ces postures sont dictées par l’autre, suivant une certaine tendance, une recette.

Dans le monde actuel de vitesse, stress et performance, la faculté de se connecter à son intérieur et à ses sensations n’est pas si facile, mais faisable. Il est grand temps de retrouver ce qui appartient à la femme, c’est-à-dire le pouvoir de son propre corps.
Peu importe l’endroit choisi pour accoucher, il est possible, ou devrait être possible, de suivre le rythme, de se mouvoir et de se placer selon ses envies du moment. C’est tout à fait possible de concilier les technologies d’aujourd’hui et la physiologie du corps de la femme. Toute chose à sa solution! Pourquoi une seule façon, toutes les femmes sont différentes, non ? De prime abord, afin de comprendre, il est important de préciser que le bassin est une structure mobile. Grâce à ses articulations et ligaments, il bouge. Auparavant, il y a quand même quelques années de cela, on disait que le bassin était complètement rigide et immobile. Oui, bien sûr, cette mobilité est limitée, très petite, mais elle est là ! Que diriez-vous si je vous disais que grâce à ce petit mouvement, l’ouverture de votre bassin pourrait gagner quelques millimètres, voire même quelques centimètres ? Je crois que chaque gain d’espace pour laisser passer le bébé est non négligeable.
Selon les recherches du Dr Bernadette De Gasquet, qui sera d’ailleurs parmi nous en mai 2017 ( À ne pas manquer ICI) , médecin et professeure de yoga reconnue mondialement pour ses recherches et théories, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le fait d’ouvrir les jambes le plus largement possible n’est pas une façon d’ouvrir le bassin, cela amène plutôt une fermeture de celui-ci à l’endroit où nous voudrions qu’il s’ouvre. Qui plus est, si en plus vous êtes couchée sur le dos, vous venez bloquer complètement le mouvement du sacrum. De ce fait, vous en diminuez l’ouverture. Dans ses publications et vidéos, Dr De Gasquet propose des façons d’adapter les postures généralement proposées en salle d’accouchement. « De façon naturelle, la femme veut lever les fesses, fermer les genoux et s’étirer vers l’arrière et elle a raison. »

Voyons un peu ce qu’elle propose :
Position sur le côté
La position couchée sur le côté simplifie vraiment la trajectoire du bébé ainsi que sa sortie. L’axe permet au bébé d’effectuer plus facilement sa rotation. La jambe du dessous allongée complètement, tandis que celle du dessus est en flexion et rotation interne (position « chasse-neige »).

 

Position à genoux Permet une liberté complète de mouvement pour le sacrum. Offre une trajectoire simple au bébé, surtout pour les bébés placés en postérieur. Dans cette posture, le poids de la femme doit être orienté davantage vers l’arrière, sur ses genoux.. Les jambes ouvertes naturellement en position « chasse-neige ».
Position accroupie
Descente du bébé plus rapide et directe. Accroupie en gardant les pieds vers l’intérieur. Une suspension pourrait être ajoutée.

 

Sur le dos, position gynécologique de base… « aménagée » Allongée en étirement, fesses légèrement relevées (mettre un petit coussin, une galette sous les fesses afin de dégager le sacrum et permettre le mouvement). Les jambes en « chasse-neige » et non « grenouille » pour ouvrir le bassin ; une poussée en expiration.

 

Pour chacune de ces postures, le principe d’ouverture du bassin est respecté. Le sacrum demeure libre. La femme peut bouger. Les jambes sont positionnées plus naturellement. Le corps est étiré dans sa longueur pour laisser de l’espace au diaphragme. Et finalement, la poussée se fait à l’expire. Bernadette de Gasquet suggère également l’introduction d’accessoires dans les salles d’accouchement : des coussins de microbilles pour la mobilisation et l’installation des futures mamans (coussins, etc.), des ballons pour les aider à se déplacer et à se détendre, des galettes remplies d’air à mettre sous le bassin pour accompagner les femmes dans leur recherche de position. Chaque femme est différente et il n’y a pas de position type ou de recette toute prête qui fonctionne systématiquement avec toutes. L’écoute et l’adaptation permettent de trouver une façon de s’adapter selon votre besoin propre à chacune.

 

Pour ma part, je vous souhaite d’entrer à l’intérieur de vous, de vos sensations et de vous laisser guider par votre instinct. Vous avez tout ce qu’il faut pour trouver vous-même la position adéquate. Je vous souhaite un bel accouchement, une belle première rencontre avec ce petit être. Depuis que le monde est monde, la femme accouche. Depuis toujours, son corps sait concevoir, accueillir, construire, protéger, porter et mettre au monde les bébés. À travers les époques, les cultures et les croyances, elles donnent vie en adoptant des postures tantôt d’instinct, suivant l’écoute de ses sensations, de ses propres besoins à elle et de ceux de son bébé qui longe l’intérieur de son bassin; tantôt ces postures sont dictées par l’autre, suivant une certaine tendance, une recette.
Annie Bouchard,
Centre La Source en Soi
1336 rue Beaubien est, Montréal H2G 1K8/514-750-3735
lasourceensoi.com