Le yoga pour favoriser la fertilité

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avril 22, 2014

L’infertilité est une difficulté à laquelle font face plusieurs femmes et qui souvent génère un grand stress. La difficulté à concevoir est effectivement un défi qui peut affecter plusieurs aspects de la vie d’une femme : la relation avec son/sa partenaire, ses amies enceintes, son corps, ses émotions, son sommeil, etc. Malheureusement, le stress relié à l’infertilité peut en retour affecter la santé du cycle menstruel ainsi que les chances de concevoir en elles-mêmes.

Le yoga fait partie de ces méthodes qui ont développé une intelligence de la
gestion du stress interne. Entre autres, l’observation de la respiration combinée à une attitude d’accueil sans jugement des sensations, pensées et émotions qui surgissent permet au fil du temps de développer une plus grande capacité au calme et à la conscience de soi. La pratique des postures restauratrices (supportées) est particulièrement efficace pour la réduction du stress et pour revitaliser un corps et un esprit fatigués.C’est pourquoi les méthodes qui cultivent la « réponse de
relaxation » sont de plus en plus populaires pour accompagner les femmes dans leur processus de fertilité. Qu’est-ce que la « réponse de relaxation » ? Il s’agit d’un état physique de profond repos, possible lorsque vous êtes complètement détendues. Le rythme cardiaque diminue, le taux d’hormones du stress (adrénaline, cortisol) dans le corps descend, le rythme respiratoire et les tensions musculaires diminuent aussi. Autrement dit, le système nerveux parasympathique prend le dessus. Toute méthode qui incite une « réponse de relaxation » de façon régulière peut aider à alléger un lot de troubles, notamment l’insomnie, les douleurs chroniques, les troubles digestifs, les difficultés respiratoires et les troubles anxieux.

En plus de ses effets sur le stress, la pratique du yoga peut contribuer à un meilleur fonctionnement des organes reproducteurs. En effet, une pratique de yoga ciblée pour les femmes s’assurera d’assouplir et de tonifier les muscles et les tissus conjonctifs des lombaires, du bassin et des hanches en plus de tonifier la région utérine en tant que telle. Une telle approche permettra de décongestionner la région pelvienne et ainsi y favoriser la circulation sanguine et énergétique. En plus des postures ciblant les lombaires, le bassin et les hanches, des postures visant à aider les glandes endocrines à bien fonctionner sont à privilégier. Par exemple, les postures inversées peuvent avoir un effet bénéfique sur la glande thyroïde et sur l’hypothalamus, ce qui favorise une production ­hormonale équilibrée.

Finalement, adapter la pratique des postures de yoga au cycle menstruel est essentiel afin de supporter le système endocrinien et le système reproducteur. S’assurer du bon fonctionnement de son cycle menstruel est en quelque sorte la première étape. Il s’agit de choisir des postures de yoga qui sont en harmonie avec chaque phase du cycle plutôt que de faire des pratiques génériques. Effectivement, certaines postures sont à privilégier à chaque phase, par exemple, lors des menstruations, les postures restauratrices sont à l’honneur alors que les postures inversées sont à éviter.

Bref, une pratique de yoga qui souhaite favoriser la fertilité s’intéresse autant à la santé psychique en mettant entre autres l’accent sur la diminution du stress, que sur la santé ­physiologique féminine.

 

Marie-Daphné Roy, professeure de yoga et massothérapeute
Centre La Source en Soi, Lasourceensoi.com

Crédit photo: www.safiphotographie.com